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B.O.A., tome 1 : Loterie funeste de Magali Laurent


Résumé :

Une loterie inhumaine. Six immortels à gagner. Dans la grande ville de Liberté, quand les citoyens achètent des billets pour la loterie annuelle, ce n'est pas pour gagner de l'argent. Les BOA qui dirigent cette société post-apocalyptique espèrent remporter des Sacs à sang. Des esclaves. Des êtres humains auxquels ils pourront s'abreuver pour subsister. Jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mais, cette année, la loterie est différente. Cette année, six adolescents sont en jeu, rendus immortels par un processus révolutionnaire. Destinés à offrir leur sang à leurs futurs propriétaires, ils sont condamnés à souffrir éternellement, car même la mort ne pourra les délivrer. S'ils résistent, ils seront transformés en créatures terrifiantes. En Charognards. Des bêtes voraces. S'ils obéissent, ils seront perdus pour toujours...

Mon avis :

Voici encore une belle découverte faite grâce au site de Babelio et à leur masse critique privilégiée. Lorsque j’ai reçu le mail pour lire ce livre, je n’en avais absolument pas entendu parler. Et pour cause, la maison d’édition est québécoise.

Le résumé et la couverture de ce livre m’ont tout de suite emballé ! Une fois le livre en main, la couverture rend encore mieux que ce que je pensais, et je n’ai pu me retenir de plonger dans ce récit le plus rapidement possible.

Nous sommes donc dans un monde post-apocalyptique où l’espèce humaine a été grandement décimée par un virus, faisant des êtres humains des Charognards, des êtres assoiffés de sang, qui ont perdu toute leur âme. Un mix entre vampire et zombie qui sors du lot et qui surprend.

Afin de contrer le virus, un vaccin a pu être mis au point. Mais celui-ci n’est accessible qu’aux plus riches et n’est pas la solution miracle : si leur âme et leur conscience restent intactes, leur soif de sang n’est pas supprimer par ce vaccin. Ces nouveaux êtres sont appelés les B.O.A., en référence aux groupes sanguins dont ils vont dépendre pour survivre. La référence au serpent constricteur, non venimeux, me semble aussi assez bien coller à l’esprit de ces êtres riches et sans scrupules.

Et au milieu de tout ça se trouvent quelques humains sains, perdus et qui sont finalement les moins chanceux de tous. Après une période trouble remplie de barbarie, un accord est trouvé et un semblant de paix revient. Mais cette paix repose désormais sur une chose : la domination des humains sains par les B.O.A. Des Celliers sont créés, où sont enfermés des humains sains, tenus de travailler chaque jour de leur vie et de faire don de leur sang régulièrement afin que les B.O.A. survivent. Leurs conditions de vie sont extrêmes, traités comme des esclaves et appelés « Sacs à sang », et leur solitude est immense malgré leur promiscuité. Il leur est interdit de fraternisé, de tomber amoureux, de rire … de vivre quoi.

Oxana et son frère Alexandre vivent tous les deux dans le même Cellier et sont peut-être les moins solitaires des « Sacs à sang ». Jumeaux, ils sont très complices et affrontent ensemble leur vie si particulière. Oxana est une jeune femme courageuse et entêtée, qui n’aura de cesse de garder cet esprit combattant lorsque les événements se précipiteront et que la loterie débutera. Sa relation avec son frère est extrêmement forte, presque dérangeante parfois.

Si le début du roman se concentre sur ces deux personnages, le lancement de la loterie va nous apporter de nouveaux protagonistes. Et pas des moindres, puisque nous découvrons M. Wolfe, le méchant bien cruel de l’histoire. Propriétaire des Celliers et de la société à l’origine de la loterie où les « Sacs à sang » sont les prix à gagner, c’est un homme cruel, intéressé uniquement par l’appât du gain, manipulateur, avec zéro empathie. Bref, le psychopathe que personne ne veut croiser !

Pour les vingt-cinq ans de sa loterie, il a décidé d’offrir six « Sacs à sang » un peu spéciaux : grâce à un procédé mystérieux, ils sont immortels. Impossible de les tuer en suçant leur sang, voici une source illimitée qui fait rêver tous les B.O.A. Mais seulement trois auront la chance de gagner les trois couples d’immortels.

Nous découvrons donc les deux autres lots, composé de quatre protagonistes assez différents et tous très attachants. Je regrette un peu qu’un des lots soient un peu plus en retrait dans ce tome, mais peut-être les verront nous plus dans le tome suivant.

Je ne vous en dirai pas plus sur ce roman. Je vous parlerai juste encore un peu de la plume de l’auteure, simple et fluide, qui nous permet une totale immersion dans cette histoire. Ce roman est un véritable page-turner, où celles-ci défilent sans que l’on s’en rende compte. Une histoire captivante qui nous tient en haleine et se termine beaucoup trop vite à mon goût.

J’ai évidemment bien l’intention de découvrir les deux tomes suivants afin de connaître le sort de nos lots et de nos autres personnages.

Seul bémol pour moi : le prix des frais de port entre le Québec et le France, qui va sûrement me forcer à attendre leur sortie chez nous. L’attente va être très longue !

Note : 18/20

Merci à Babelio et aux Editions de Mortagne pour cette belle découverte !


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