L'écarlate de Venise de Maria Luisa Minarelli
Résumé :
Venise, 1752. Par une glaciale nuit de décembre, un homme est retrouvé étranglé dans une ruelle. Il est la première victime d’une série de meurtres auxquels Marco Pisani, haut magistrat de la République de Venise, se trouve mêlé. Idéaliste et passionné, Pisani est un précurseur des Lumières qui a compris depuis longtemps que ce qui est légal n’est pas toujours juste. Amoureux de sa ville, il la voit avec tristesse sombrer dans la décadence. Ses enquêtes ne font que renforcer ce sentiment en levant définitivement le voile sur la part d’ombre d’une société en proie aux conflits familiaux, aux rumeurs destructrices et au vice. Aidé de son ami avocat Zen, de Nani le gondolier sans scrupule et de la belle et indépendante Chiara, Pisani mène l’enquête sans relâche, des chantiers de l'Arsenal aux prisons du palais des Doges, en passant par les maisons de jeux et les palais de la noblesse… Jusqu’à découvrir la vérité, aussi amère que surprenante. Un roman policier captivant, porté par une écriture élégante et précise !
Mon avis :
Ce livre a été lu dans le cadre d'un service presse via le site NetGalley. Merci à l'auteure et à l'éditeur pour leur confiance.
La couverture est le premier élément qui m'a attiré. Elle est belle et énigmatique, elle reflète bien le Venise du XVIII ème je trouve. Une belle couverture est pour moi aussi importante que le résumé et là, c'est réussi !
Avant le début du récit, nous trouvons un lexique des différents personnages. Celui-ci m'a fait me demander si nous pouvions être perdu face à cette multitude mais la réponse est non. Chaque personnage est amené de tel manière qu'on ne s'y perd absolument pas.
Ce roman, croisement du policier et de l'historique, avec une pointe de romance, est pour moi très bien écrit et très agréable à lire. Les pages se tournent toutes seules tellement l'envie de savoir est forte.
Nous suivons Marco Pisani, un des trois advocateurs de Venise, qui se retrouve avec un cadavre sur les bras.
Celui-ci part donc à la recherche de l'assassin, croisant sur son chemin courtisanes, gondoliers et nobles.
J'aime cet advocateur, qui n'hésite pas à mener l'enquête et qui ne méprise pas les gens normaux. Il est toujours prêt à aider les gens et il a un bon fond. On s'attache de suite à lui et on aime le voir évoluer, s'ouvrir grâce à Chiara.
En parlant de Chriara, l'un des personnages secondaires, j'ai envie de vous parler de tout ce petit monde qui gravite autour de Marco. Son ami Daniele, avocat renommé, qui porte un lourd secret amoureux qui fait qu'on le plaint et qu'on espère une suite heureuse pour lui. Nani, éternel dragueur, au combien précieux pour son patron car il arrive à obtenir toutes sortes de renseignements, souvent grâce aux jeune domestiques qui craquent devant son sourire. Rosetta et Marta se ressemble beaucoup, nous rappelle la mama italienne qui veille sur son petit. Bref, tous ces personnages secondaires sont touchants et donnent de l'authenticité au récit.
Le déroulement de l'enquête reste assez classique, mais j'ai était doublement surprise par la fin. Je ne m'attendais pas à lui comme coupable, suivant une fausse piste depuis quelques chapitres. Et surtout, je ne m'attendais absolument pas à la réaction de Marco.
J'ai adoré cette fin et j'ai beaucoup aimé ma lecture. Je vais suivre cette auteure qui promet beaucoup.
Seul petit bémol : le lexique des mots italiens à la fin. En effet, tout au long de notre lecture, nous croisons des mots tel que advocateur, nobili ou calle. Ces mots sont suivis d'une astérisque mais j'ai eu beau essayer de cliquer dessus pour accéder à la définition, cela n'a pas fonctionné. Je pense qu'il serait judicieux de "connecter" les mots dans le texte et les définitions de fin de roman.
Note : 16/20